Le leader du parti Andréas Ghoukassian est né à Erevan, en 1970 et habite en permanence en Arménie. Il est diplômé de deux écoles supérieures (diplôme d’économiste de la faculté d’économie de l’Université d’Etat d’Erevan et celui de juriste, Filiale d’Erevan de l’Institut de Saint-Pétersbourg de relations d’économie extérieure, d’économie et de droit).
Il a passé son service militaire dans les troupes radiotechniques de l’armée soviétique (de 1988 à 1989). Il a terminé l’école de sergents à Yeltz (Fédération de Russie) et en tant que sergent a servi à l’état-major de la 42ème brigade DCA à Alma-Ata (Kazakstan), ensuite, au bataillon radiotechnique à Grigorievka (Kirghizie).
Pendant quatre ans (de 1995 à 1998) Andréas Ghoukassian a travaillé à Armimpexbank, pendant 18 ans (de 1999 à 2016) il a dirigé la holding radio indépendante « RadioIFM ». Il a exercé pendant sept ans la profession d’avocat (de 2002 à 2008). Depuis trois ans déjà il dirige la société d’architecture « Architectes A-Z » (de juillet 2018).
Andrias Ghukasyan a lancé un certain nombre de projets caritatifs, notamment:
Depuis plus de 14 ans (de 2008) il est dans la vie politique.
En 2013, Andréas Ghoukassian s’est prononcé contre l’usurpation du pouvoir d’Etat et sa monopolisation par Serge Sarkissian. En 2012, à la suite d’achat massif de voix des électeurs et des fraudes électorales, Serge Sarkissian et le parti républicain conduit par ce dernier s’est emparé de la majorité parlementaire. Les résultats des élections législatives avaient été truqués selon les quotas établis pour chaque formation par la direction du parti républicain. En conséquence, l’opposition n’a obtenu qu’une participation symbolique au parlement.
Andréas Ghoukassian a pris part en 2013 à l’élection présidentielle en tant que candidat indépendant en demandant à la Commission centrale électorale d’interdire au parti républicain de participer au scrutin, ainsi qu’invalider l’enregistrement de Serge Sarkissian comme candidat présidentiel. En signe de protestation contre les élections fictives avec des résultats établis à l’avance Andréas Ghoukassian a déclaré la grève de la faim qu’il a observée pendant 30 jours (du 21 janvier au 19 février) dans la rue, en face du siège du parlement. Cette grève a conduit à un vote de protestation des électeurs, en faveur du candidat alternatif Raffi Hovhannissian ayant remporté quelque 540 000 suffrages. Malheureusement ce dernier n’a pas pu conduire à la victoire le mouvement contestataire pour l’annulation des résultats électoraux.
Le 2 avril 2016, l’Azerbaïdjan viole le cessez-le-feu tripartite de 1994 conclu avec l’Arménie et l’Artsakh. Les soldats arméniens ont pu fixer sur vidéo les mouvements des unités spéciales azéries au fond des positions arméniennes. Le 13 juin 2016, Andréas Ghoukassian a publié cette vidéo et l’a envoyée au secrétaire général de l’ONU, en tant que preuve de violation par l’Azerbaïdjan du cessez-le-feu, en vue d’une enquête internationale. Cependant ces actions provoquent une réaction vive de Serge Sarkissian qui avait l’intention d’approuver avec l’Azerbaïdjan le « plan Lavrov » proposé par la Russie et qui voulait utiliser « la guerre d’avril » comme facteur de pression sur la société arménienne. A peine une semaine après la publication de la vidéo, le 20 avril, Andréas Ghoukassian fait l’objet de poursuites criminelles et un mois plus tard, le 29 juillet 2016, pendant les événements liés aux actions de « Sasna Tsrer », il est arrêté selon l’imputation mensongère d’avoir organisé des désordres de masse. Les défenseurs de droits humains internationaux et arméniens ont reconnu Andréas Ghoukassian prisonnier politique, tandis qu’en 2017, la Cour européenne des droits de l’homme a déclaré recevable sa requête d’arrestation arbitraire aux motifs politiques. Andréas Ghoukassian est resté en prison un an et neuf mois et n’a été libéré que le 7 mai 2018, après la démission de Serge Sarkissian à la suite de la « révolution d’avril ». Néanmoins, les poursuites à son égard n’ont pas pris fin jusqu’à ce jour.